Infolettre du vendredi 6 novembre 2020
Selon l’Institut national de santé publique, la propagation du virus au cours des dernières semaines est attribuable en grande partie aux milieux de travail (49,6%). Seulement dans le secteur du commerce de détail, les cas de COVID-19 ont bondi de 42%. Le respect de la distanciation sociale entre collègues semble parfois difficile selon les dires de Sophie Pellerin-Huet, chef d’équipe de la prévention de la CNESST pour la Capitale-Nationale.
Elle rapporte que si la distanciation est respectée pendant le travail, ce sont souvent lors des entrées et sorties des employés, lors des pauses-santé, pauses-cigarette et l’heure du dîner qu’un relâchement est observé. Avec le beau temps de la fin de semaine qui est à nos portes, SVP rappelez à vos employés que le virus existe toujours et que même à l’extérieur, ils doivent maintenir les 2 mètres. Notre objectif à tous est de passer en zone orange à la fin novembre pour profiter des ventes de Noël et espérer voir la famille dans le temps des Fêtes!
En ce qui concerne les subventions gouvernementales, vous pouvez compter sur nous pour vous informer le plus tôt possible des développements. Nous sommes toujours en attente du gouvernement à la suite du dépôt lundi du projet de loi fédéral qui permettra de statuer sur les nouveaux paramètres de la SUCL, SSUC et le CUEC.
PROGRAMME D’ACTION CONCERTÉE TEMPORAIRE POUR LES ENTREPRISES (PACTE)
Nous n’avons pas beaucoup parlé de ce programme au cours de nos infolettres, car nous trouvions que d’autres programmes plus accessibles aux commerces de proximité étaient souhaitables. Mais devant la hausse des besoins en liquidités et des questions à cet effet de nos clients lors de nos interventions cette semaine, nous vous donnons un bref résumé de cette mesure gouvernementale.
Le PACTE est un prêt de 50 000 $ et plus géré par Investissement Québec qui est disponible pour différents secteurs d’activité. Compte tenu de l’ampleur du prêt, la perspective de rentabilité à plus long terme est étudiée de fond en comble. Si vous avez déjà un directeur de comptes avec votre institution financière, c’est par cette ressource que vous pourrez bénéficier de ce prêt. C’est la responsabilité de l’institution financière de communiquer avec Investissement Québec.
Si vous n’avez accès à aucun financement par votre institution financière, vous pouvez communiquer avec Investissement Québec au 1 844 474-6367. Mais soyez assuré qu’on vous incitera d’abord à aller faire des démarches avec une institution financière. Donc, évitez de tourner en rond et commencez par allez voir votre banque. Vous avez tous les détails de cette mesure en cliquant ici.
AUCLC : APPEL AUX PROPRIÉTAIRES
À titre de propriétaire, si vous vous êtes inscrit à l’AUCLC, vous devriez avoir reçu ou recevrez une subvention de 50% de loyer pour les mois pour lesquels vous avez inscrit vos locataires. Nous vous rappelons qu’au départ, chaque locataire payait 25% du loyer, l’AUCLC 50% et vous assumiez 25% du loyer. Cette subvention était valable pour une période de 6 mois pour les mois d’avril à septembre.
Or, le gouvernement du Québec offrait une bonification aux propriétaires pour assumer la moitié de leur perte, donc 12,5% du loyer. Vous pouvez maintenant vous inscrire à cette bonification en cliquant ici.
Prenez note que les documents du gouvernement parlent de 25% de la subvention de l’AUCLC, ce qui mélange bien du monde car plusieurs personnes pensent que c’est 25% du loyer! Voici l’exemple fourni sur le site officiel de la SCHL pour que vous compreniez le taux annoncé :
Loyer = 10 000 $
- L’AUCLC destinée aux petites entreprises a payé 5 000 $ (50% du loyer)
- Le locataire a payé 2 500 $ (25% du loyer)
- Le propriétaire a renoncé à 2 500 $ (25% du loyer)
Le gouvernement du Québec versera au propriétaire 25% du total du financement de l’AUCLC reçu (25% de 5 000 $ = 1 250 $).
Il aurait été plus simple de dire la moitié de la contribution du propriétaire soit (2 500 $ / 2 = 1 250 $) ou carrément 12,5% du loyer (10 000 $ x 12,5% = 1 250 $). C’est le même montant… mais plus facile à comprendre! Nous imaginons que c’est une raison administrative ou carrément dans la culture québécoise de tout compliquer ce qui peut être simple.
LES ACTIONS POUR MOTIVER SES EMPLOYÉS
Cette section complète notre infolettre de mardi intitulée Se motiver soi-même et motiver ses employés.
Lors de cette infolettre, nous vous avons présenté les deux facteurs principaux de la motivation selon Détail Formation : 1- le degré d’importance de l’action et 2- le degré de capacité à accomplir l’action.
Voici maintenant la suite avec les 3 types d’actions que peuvent faire les gestionnaires pour motiver/mobiliser leurs employés.
ACTIONS DE TYPE 1 : Amener les employés à performer et à aimer leur travail. Cette action découle des propos de la première partie de notre article. Plus vous développez les compétences de vos employés afin de faciliter leur travail, meilleures sont leurs chances d’être motivés. Plus vous mettez des conditions intéressantes à leur travail (télétravail, rémunération, responsabilités, etc.), plus vous avez une chance de rétention. S’ils ont l’impression qu’ils n’ont plus de défis, que leurs chances d’apprendre sont plus grandes ailleurs que dans votre entreprise, que les conditions de travail sont limitées à court ou à long terme… ils vous quitteront!
Et selon votre capacité de payer, votre capacité à renouveler une tâche qui sera routinière anyway ou votre capacité à répondre à leur soif d’apprendre… il n’y a parfois RIEN que vous puissiez faire! Malgré tous vos efforts effectués par le passé pour certains employés, l’importance d’aller voir ailleurs est plus forte que celle de vous aider à maintenir en vie ou à développer votre entreprise. Pour faire un lien avec Jean-Paul Sartre, ils descendent du bus pour en trouver un autre. Ne le prenez pas personnel! Comme disait Marc Bergevin : « Si vous cherchez la fidélité, achetez-vous un chien ».
ACTIONS DE TYPE 2 : Amener les employés à aimer votre entreprise. Plusieurs spécialistes en ressources humaines vous diront : on ne quitte pas une entreprise mais bien un patron. Et ils ont raison. Il faut comprendre que pour une petite entreprise, l’entreprise c’est VOUS! Si un employé travaille pour une grande organisation, qu’il aime son travail, mais ne vous aime pas comme patron… au fond de lui, il espère que vous quitterez au plus sacrant et il s’accrochera! Dans une petite entreprise, aucune chance… votre employé partira à moins que votre action de type 1 soit extraordinaire!
C’est à vous de créer des conditions gagnantes pour développer le sentiment d’appartenance envers votre entreprise. La communication, le plaisir, la fierté d’accomplir quelque chose d’important, le développement de valeurs communes, la mise en place d’objectifs communs sont des exemples d’actions de type 2. Les employés ou gestionnaires qui accordent plus d’importance à leur bien-être personnel plutôt qu’au bien-être collectif ont parfois des difficultés avec ce type d’actions.
ACTIONS DE TYPE 3 : Amener les employés à aimer travailler avec leurs collègues. C’est reconnu, plusieurs employés sont mobilisés parce qu’ils font partie d’un groupe, parce que le social au bureau devient leur deuxième vie. Si leurs relations de travail sont plutôt ordinaires, ils quitteront pour se trouver un autre milieu de vie. Et dans une petite entreprise, le climat de travail c’est encore… VOUS!
C’est à vous de tisser des liens entre employés, à favoriser l’entraide, à développer des projets qui impliqueront des défis à accomplir ENSEMBLE. Une prédiction? Le télétravail ne pourra pas perdurer à 100%… il y a trop à perdre dans cette qualité de vie au travail. Après un an à rester à la maison, les gens voudront retrouver une partie de cette vie qui leur manquait à moins que les gestionnaires réinventent de façon extraordinaire l’interaction entre collègues à distance!
Pour reprendre la citation du premier article, si l’autobus tombe en panne et que les passagers sont à la base une équipe de hockey soudée qui désire accomplir de grandes choses sur la glace… aucune chance pour que des joueurs descendent du bus et partent de leur côté ou fassent le party au fond de l’autobus. Ils ne peuvent abandonner leurs coéquipiers. Et ceux qui le feront malgré tout seront échangés à une autre équipe au retour!
Bref, posez-vous la question si certains de vos employés font de réels efforts pour leurs collègues. Vous savez ceux qui arrivent toujours en retard, appellent à la dernière minute pour ne pas travailler, se font un malin plaisir de parler dans le dos des autres, ne respectent jamais leurs échéanciers, etc. Voulez-vous vraiment investir du temps pour motiver ce genre de personnes?
EN CONCLUSION
Mercredi prochain le 11 novembre à 18h30, lors de notre atelier sur la motivation des employés, nous n’aurons pas de pilules miracles pour motiver/mobiliser vos employés. Ce n’est pas seulement en augmentant le salaire de 2 $/heure, en entrant une table de ping-pong dans la salle des employés, en allant jouer au bowling ou en demandant à votre employé d’aller conquérir l’Everest que vous réussirez à les mobiliser tous et chacun. Mais ce sont toutes ces actions et plein d’autres au quotidien qui font parfois une petite différence.
Et il y a des gestes que vous pouvez accomplir et il y a une ligne que vous ne pourrez JAMAIS franchir. La motivation appartient AUSSI à l’employé quoique vous fassiez. Il est trop facile pour certains chercheurs, pour certains employés ou même certains consultants, de jeter le blâme sur la mauvaise gestion des entrepreneurs. Ça fait vendre des ateliers de formation!
Chez Détail Formation, nous aimons l’analogie de l’autobus, mais on aime aussi voir la motivation comme le TANGO. Il faut être deux pour danser! Et parfois, il y a un des deux qui aime moins ce type de danse ou l’autre est simplement moins bon danseur! Et même s’il faut parfois changer de cavalier, la musique continue malgré tout!
Bonne fin de semaine, profitez du soleil et à mardi!
Pour plus d’informations, consultez notre page web COVID-19 et votre commerce.