Retour au blogue

Sonnette d’alarme : Certains secteurs d’activité ne vont vraiment pas bien dans le commerce!

20 septembre 2021

COVID-19

Il y a des infolettres qui sont pleines d’enthousiasme, d’autres qui doivent sonner des cloches. Voici donc notre sonnette d’alarme.

Aujourd’hui, nous désirons attirer votre attention et celle des décideurs dans les organismes de développement économique sur la situation actuelle. Surtout sur la situation à venir au cours des prochains mois :

Si rien n’est fait à Montréal et ailleurs pour le commerce de proximité, en 2022, ce sera l’hécatombe de fermetures de plein de petits commerces!

Notre travail de terrain nous le confirme. Méfiez-vous des données macroéconomiques qu’on relate dans les médias et qui démontrent une forte reprise de l’économie. Dans le secteur du commerce, c’est l’inverse qui se passe actuellement. Ça ne va pas bien du tout lorsqu’on regarde attentivement les données financières, croyez-nous!

Bien sûr, certains secteurs d’activité s’en tirent mieux. Par exemple, le secteur des dépenses courantes. Il faut bien continuer à manger, se laver, se soigner et faire le plein d’essence !

D’ailleurs, un secteur qui se positionne bien, est celui des biens durables. Les ordinateurs, les téléphones cellulaires, les voitures, les électroménagers, et tout ce qui touche de près ou de loin à l’immobilier et aux produits de construction sont en pleine ébullition.

Mais, pour les besoins semi-courants… ça ne va VRAIMENT pas bien! Et même les entreprises qui voient leurs ventes être en hausse sur l’année dernière; dans les faits… sont beaucoup moins rentables!

Voici plusieurs raisons qui expliquent POURQUOI cette situation est si CRITIQUE et pourquoi il est temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard :

  • Plusieurs commerçants possèdent une dette de 60 000$ de CUEC et même de PAUPME de 25 000$ et ne voient pas comment ils pourront rembourser cet argent d’ici les 15 prochains mois. On compte beaucoup trop sur les ventes de Noël pour s’en sortir. Pas cette fois-ci!
  • Plusieurs commerçants ne sont pas à jour dans leurs demandes de subventions de loyer et subventions salariales. Ils vont tomber cul par-dessus tête lorsqu’ils vont voir que les pourcentages (%) de subventions ont diminué considérablement au cours des derniers mois.
  • Les locateurs qui ont été, en général, assez patients avec leurs locataires commerciaux commencent à taper du pied et veulent que les loyers soient payés en entier.
  • Le Revenge Shopping tant attendu ce printemps aura été de courte durée. De plus, la 4e vague de Covid-19 continue à hanter la confiance des consommateurs et, par conséquent, la consommation générale.
  • Les mesures sanitaires exigées dans les commerces limitent souvent l’achalandage. Par exemple, nous n’avons qu’à penser aux mesures dans les restaurants et certains petits  commerces dans nos rues commerciales.
  • La pénurie de main-d’œuvre restreint les heures d’ouverture de plusieurs commerces et/ou la capacité de bien servir la clientèle et répondre à la demande.
  • Le vieillissement de la population, en plus de rendre difficile le nombre de travailleurs disponibles, occasionne aussi un changement dans les habitudes de consommation. C’est le cas particulièrement pour des secteurs très précis.
  • Les difficultés d’approvisionnement de plusieurs produits ont pour effet de retarder les achats de certains biens. Cette situation pourrait prendre encore du temps avant de se résoudre.
  • La hausse de l’épargne des citoyens jumelée à une inflation sur plusieurs produits amènent une “déconsommation” graduelle des citoyens pour plein de produits.
  • La conscientisation d’une consommation plus « verte » amène certains citoyens à moins consommer. Le résultat est drastique pour certaines familles.
  • Si certaines personnes avaient plus de temps disponible au début de la pandémie, cette économie de temps s’est envolée chez plusieurs! Tous les facteurs ci-haut ont une incidence sur l’organisation du travail. C’est ce qui occasionne une certaine fatigue chez les Québécois en général et une pauvreté temporelle.
  • Ah oui, il y a aussi la PCRE jusqu’au 23 octobre 2021. Mais ne lui mettons pas tout le blâme sur les épaules!

ÉVITER LA CATASTROPHE

Alors, qu’est-ce qu’on peut faire maintenant pour éviter la catastrophe de janvier et février 2022?

Selon Détail Formation, il y a quatre (4) actions à faire rapidement :

  1. Il faut demander au Gouvernement fédéral de revenir au taux de subvention de juin 2021. Ce sursis doit rester pour encore 6 mois pour ne pas perdre tous les efforts réalisés pour maintenir l’économie. En maintenant les taux actuels de subventions ou si le Gouvernement fédéral les coupe comme prévu le 23 octobre 2021, une grande partie de l’argent donné aux commerces depuis 18 mois sera peine perdue!
  2. Il faut demander au Gouvernement du Québec de compléter les mesures d’aides gouvernementales fédérales. Il est temps d’avoir un plan d’action financier pour aider le commerce de proximité. Ce n’est pas seulement avec des programmes de virage numérique qu’on va changer les choses! Les seules subventions que le Gouvernement provincial a octroyées aux commerces de proximité sont le AERAM. Et disons-le, ce programme a été géré de façon bien ordinaire! Ça prend maintenant des investissements importants pour sauver nos centres-villes!
  3. Il faut demander aux deux paliers de Gouvernement de repousser les échéances des prêts qui ont été octroyés. Par exemple, en repoussant l’échéance de décembre 2022 pour le remboursement du CUEC, en repoussant la remise du capital du PAUPME ou du PACTE, etc.
  4. Il faut trouver un moyen de récompenser ceux qui font des efforts de relance. Ce n’est pas normal qu’il était plus avantageux pour un restaurant ou un commerce de rester fermé en février 2021 et d’obtenir la pleine subvention pour payer son loyer et ses frais fixes, plutôt que d’ouvrir dans les conditions actuelles! Où sont les incitatifs pour favoriser la relance des opérations?

CONCLUSION

En conclusion, comme tout le monde sait maintenant que la Covid-19 bousculera nos vies encore quelques mois, il est temps de faire preuve de leadership si on veut maintenir nos centres-villes en santé.

La reprise de l’économie continuera d’être inégale et en dents de scie. La vaccination a peut-être permis un retour à une certaine normalité, mais certains secteurs seront encore très touchés par la pandémie. Le commerce de proximité doit avoir droit de parole à la table. Que les décideurs du commerce de proximité se lèvent… on ne vous entend pas assez!

À la semaine prochaine

L’équipe de Détail Formation