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Le salaire minimum à 15$/h… ce n’est pas la solution au problème!

12 octobre 2021

Gestion

Le 1er octobre dernier, la province de l’Ontario a augmenté son taux de salaire minimum à 14,35$/heure, soit 0,85$ de plus que le Québec. Même avec des augmentations substantielles au cours des dernières années, nous avons encore un rattrapage à faire sur la majorité des provinces du Canada. C’est pourquoi on entend cet automne plusieurs organisations syndicales québécoises, comme la FTQ, qui réitèrent que le salaire minimum devrait passer à 18$/heure pour sortir de la pauvreté.

On vous le dit chers commerçants, les 15$/heure sont déjà à nos portes. Au cours des dernières années, on parlait de 15$ et on criait au scandale! Les petites entreprises vont fermer! Aujourd’hui, bien peu de commerces seraient prêts à aller au front pour dénoncer une telle augmentation.

Avec le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre et un marché de l’emploi aussi concurrentiel, plusieurs commerces de proximité offrent déjà un salaire s’approchant de 15$/heure. Et pourtant, c’est là que nous avons un problème!

Croyons-nous vraiment qu’en rehaussant le salaire minimum à 15$/heure, les jeunes employés vont se ruer aux portes des restaurants pour devenir plongeurs ou aide-cuisiniers? Croyons-nous vraiment que les étudiants vont maintenant désirer travailler les jeudi et vendredi soirs en plus des samedi et dimanche après-midis?

Dire que l’augmentation du salaire minimum va régler en partie la pénurie de jeunes employés dans nos commerces, est la même chose que croire qu’une fois la PCRE terminée, tout va rentrer dans l’ordre. Le nerf de la guerre pour les jeunes employés NE SE SITUENT PAS au niveau du salaire d’entrée, mais davantage au niveau des conditions de travail, des avantages sociaux et du style de gestion préconisé par une entreprise.

Avant de postuler chez vous, les jeunes doivent vous connaître. Et une fois connu, vous devez être attirant! Changeons nos façons de recruter, changeons nos façons de rémunérer, changeons nos façons d’encadrer nos jeunes, et peut-être pourrons-nous enfin parler d’un début de solutions possibles!

Merci à tous ceux qui nous ont écrit à la suite de notre article du 28 septembre, nous vous revenons très bientôt avec plusieurs idées pour faciliter votre embauche du personnel des Fêtes !

À la semaine prochaine

L’Équipe de Détail Formation